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Wiki du cours de Français III : Langue et culture.
Professeur: Miguel Orlando Betancourt Cardona
École des langues - Université d'Antioquia





Dossier
Thème : Les édias et la communication
Par : Valérie Cortes, Sofía Echeverry, Isabela Cifuentes, Lily Baquero, Judy Chica
RÉSUMÉ DE L’ARTICLE
L’article s’appelle « Mondialisation de la communication, à la recherche du sens perdu » cet article est écrit par Patrick-Yves Badillo, étudiant de l’université d’Aix-Marseille II dans l’école de journalisme et de communication de Marseille, et par Serge Proulx, étudiant de l’université du Québec à Montréal dans l’école des médias, faculté de communication. Les deux écrivains appartiennent aux groupes de recherche appelé Laboratoire de recherche sur les médias, l’information et la connaissance et au Groupe de recherche sur les usages et cultures médiatiques. L’article introduit l’ordre à suivre et est divisé en deux parties qui sont : la mondialisation avec un point de vue technologique qui s’enlace avec le capitalisme et la deuxième partie raconte les imparfaits et les fractures de la mondialisation
La longue marche de la mondialisation
Les fondements politiques, idéologiques et juridiques de la mondialisation se mettent en place dès Bretton Woods, après l'hégémonie des grands empires et la montée du capitalisme américain, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La libre circulation commerciale, mais aussi celle des hommes, des idées et de l’information est inscrite comme pierre angulaire de nos démocraties par les grandes organisations internationales. La mondialisation est un processus long inhérent au capitalisme, qui a été scandée par les grandes inventions (téléphone, cinéma, télévision, informatique, satellites, etc.). Ce processus s’accélère avec l’apparition de la numérisation, dotée de quatre vertus : la qualité, l’efficacité, l’interactivité et l’universalité. La numérisation rend possible la convergence technologique mais aussi économique : les frontières se dissipent entre acteurs de l’informatique, l’audiovisuel ou des télécommunications. Par exemple, les opérateurs de la télécommunication, les fabricants d’ordinateurs et les éditeurs peuvent aujourd’hui être considérés comme relevant d’une seule et même méga-industrie de l’information et de la communication qui s’appelle le DigiWorld.
Du coup d’envoi formel de la mondialisation de la communication à son extension illimitée. (1984-2005)
Depuis l’origine du capitalisme, la mondialisation des moyens de communication s’est renforcée et s'intensifie, au milieu du 20e siècle, en janvier 1984, un événement important se produit : Le démantèlement d’American Telegraph and Telephone, connue comme la plus grande entreprise du monde en ce moment. Cela a entraîné de nombreuses réglementations nouvelles, plus flexibles et plus permissives pour offrir toutes sortes de services d’information et de divertissement à moindre coût. Bell a profité de la chute de L’AT&T en proposant de meilleurs services, ceci grâce aux nouvelles déréglementations qui ont affecté les communications ainsi que l’électricité, la banque et l’assurance, provoquant que la concurrence devient la règle fondamentale, malgré l’apparition simultanée de nouvelles réglementations comme l’Autorité de régulation des télécommunications.
Dualités de la mondialisation : les technologies sans l’information et sans la communication ?
Le monde entier est concerné par la nouvelle dynamique capitaliste ; mais, loin de l’uniformisation, la mondialisation capitaliste se construit autour de dualités et de fractures : les plus connues sont la fracture numérique ou encore la dualité global/local qui conduisent certains acteurs vers la stratégie de la glocalisation. Image prise du Pinterest. Quelques chiffres illustrent l’ampleur des disparités dans l’accès aux technologies de l’information et dans l’usage des médias. Alors qu’aujourd’hui le PNB par individu dans des pays comme le Burundi ou l’Éthiopie est de 100 $ (2005), on estime que le citoyen américain passe en moyenne plus de 10 h par jour et dépense près de 800 $ par an pour être informé et profiter des possibilités des industries de l’entertainment.
Paradoxes économiques de la mondialisation
Une concentration de la recherche-développement. L'importance de la R et D nous indique que la méga-industrie technologique est actuellement en plein essor. Au même temps, cependant, cela indique que les inégalités dans la production de ces technologies à l'échelle mondiale augmentent régulièrement. En fait, les industries des technologies de l'information et de la communication (TIC) accordent plus d'importance à la recherche et au développement dans les pays développés.
Le secteur des TIC : une industrie lourde… mais des créations d'emplois légères ? Le secteur des TIC semble apte à faire partie de l'économie mondiale comme le souligne Ignacio Ramonet (2002), qui dit que l'industrie de la communication peut être comparée à la sidérurgie du XIXe siècle et au boom automobile des années 1920, parce que c'est là que se font actuellement les plus gros investissements. Cependant, malgré sa productivité, la création d'emplois n'a pas progressé au même rythme. Dans ce cas particulier, la libéralisation des TIC a entraîné une diminution de la main-d'œuvre.
Une mondialisation des TIC inégalitaire : l'hégémonie des infrastructures technologiques. Le cas des États-Unis pourrait suggérer que la clé du développement économique mondial réside dans la généralisation des TIC. Ceci, sans parler de la concentration des marchés des TIC, car selon IDate, le 70 % de DigiWorld est concentré dans les pays de l'OCDE, les États-Unis en tête, puisqu'ils représentent un tiers du marché mondial des TIC, tandis que l'Europe représente un peu plus du quart. L'Europe est beaucoup moins spécialisée dans les TIC que les États-Unis. Selon Curien et Muet (2004) « Si la contribution des TIC à la croissance est plus de deux fois plus forte aux États-Unis qu'en France, c'est principalement parce que le volume de capital dans les TIC est deux fois plus élevé ».
Des technologies sans information et sans communication. D'un point de vue économique, les télécommunications sont au cœur de la mondialisation des communications. Selon IDate, les télécommunications représentent la moitié des marchés mondiaux de DigiWorld. Après le démantèlement d'AT&T, d'autres industries ont marqué les télécommunications et de nouveaux opérateurs ont émergé. De plus, l'essor des téléphones cellulaires et d'Internet modifie la demande de services et, par conséquent, les sources de revenus des entreprises.
Les différences entre les grands groupes du secteur de la communication sont abyssales. Les groupes du monde des médias sont dans une position bien inférieure. Les activités de ces entreprises restent marquées par leur secteur d'origine, mais la diversification qui accompagne la concentration laisse entrevoir des perspectives beaucoup plus larges de changement des frontières traditionnelles, et les entreprises à plus grande capacité financière sont évidemment mieux placées. La très mauvaise situation financière des grands groupes de médias contraste avec le potentiel général des groupes dont les activités sont actuellement moins médiatiques.
Une concentration des médias à l’échelle mondiale
Nous entrons dans l'ère de la communication universelle. L'arrivée d'Internet a entraîné différents processus en matière de télécommunications, c'est ce qui a été principalement affecté par la déréglementation. C'est désormais dans les médias que le processus de concentration qui accompagne la mondialisation prend une place accélérée. Dans le cas des États-Unis, la déréglementation des médias est un processus postérieur à celui des télécommunications. Au début des années 1980 aux États-Unis, la plupart des grands médias étaient dominés par 50 groupes, contre seulement 6 en 2004.
À la recherche de sens perdu
Il y a eu une explosion des technologies de l’information et de la communication à l’échelle planétaire, mais si l’essor de la « société de l’information » est une affaire de développement des infrastructures de télécommunications, les enjeux sont désormais la connaissance partagée et l’intelligence collectivement distribuée. De plus, l’essor des technologies de communication, de même que les nombreux discours sur la société dite « de l’information et de la connaissance », ont contribué à jeter un voile sur le rôle crucial des médias et des journalistes. Cette situation a provoqué l’oubli d’une préoccupation éthique essentielle : la qualité de l’information. Accessoirement, si la diffusion de plus en plus fluide et à une large échelle de l’information constitue un point fort de l’informatisation des sociétés, le risque de voir la désinformation se propager à une vitesse et à une échelle jamais vues n’est pas moindre.
VOCABULAIRE SPÉCIALISÉ
Mondialisation : Processus par lequel un certain fait, comportement ou caractéristique est considéré dans une perspective globale ou universelle, internationalisation des choses.
Commonwealth : Est la communauté ou l’organisation des pays d’Europe avec traité de coopération en matière économique et politique, ainsi que la prospérité pour améliorer la vie de tous les habitants.
Système économique capitaliste : Est un système de production dont les fondements sont l’entreprise privé, la liberté du marché, la production, répartition et le consumérisme.
Politique de dérégulation : Est le pilier du programme économique de Ronald Reagan, quiprocède d’une idée simple ; la réduction des normes du marché, ceci pour que l’offre et la demande se régulent.
Démantèlement : Démanteler quelque chose, notamment fermer un bâtiment ou un autre type de construction afin d’interrompre ou d’empêcher une activité.
Numérisation : est la procédure par laquelle certaines opérations peuvent commencer à être effectuées via des supports numériques, tels que des ordinateurs ou des smartphones.
Qualité : altération minimale dans la transmission de l’information.
Efficacité : capacité de la compression numérique.
Interactivité: Possibilité d'échange entre un utilisateur et un programme informatique.
Universalité : l’unicité du codage permet de combiner toutes formes de contenus sur des supports multiples.
DigiWorld : système d’industries gérées par les services informatiques (gestion de l'information dans un entreprise).
PNB : indicateur qui nous montre la quantité de biens et services finaux générés par les facteurs de production (terre, travail et capital) d’un pays et une période donnée, même si ces facteurs se trouvent en dehors de ce pays.
Glocalisation : consiste à adopter des modèles globaux aux conditions locales.
R et D : Activités contractées par des entreprises ou des gouvernements, pour le développement de nouveaux produits et services, ou l'amélioration de ceux-ci.
TIC : Ensemble d’outils et de ressources technologiques permettant de transmettre, enregistrer, créer, partager ou échanger des informations, notamment les ordinateurs, l’internet.
Libéralisation : Est le processus de transformation d'un secteur économique dont la finalité est de permettre l'exercice d'une activité économique à différents agents économiques, privés ou publics.
Concentration : Il s'agit d'un mouvement de regroupement d'entreprises qui conduit à la constitution d'ensembles économiques de plus en plus importants.
Productivité : Mesurer le degré de contribution d'un ou de plusieurs facteurs de production à la variation du résultat final dégagé par un processus de transformation.
Infotainment : L'infodivertissement est un type de média qui tente de combiner des informations éducatives ou utiles et des contenus divertissants. L'infodivertissement est conçu pour aider à promouvoir l'acquisition d'informations, de compétences ou de métiers spécifiques dans un format qui engage les utilisateurs.
Déréglementation : Action consistant pour des autorités politiques à déréglementer un secteur d'activité, c'est-à-dire à alléger sensiblement les contraintes légales et réglementaires pesant sur les acteurs de ce marché en vue de faciliter la libre concurrence.
Échelle (planétaire) : Au niveau mondial, par tout dans le monde.
Enjeux : Ce que l’on peut gagner ou perdre / Ce qui est en jeu.
Désormais : À partir de maintenant, dorénavant.
Voile : Un tissu pour masquer. Il s’utilise également pour les mariages, il est porté par la fiancée.
Moindre : Moins important. Mineur, plus petit.
EXPLICATION
Donc, nous pouvons diviser cet article en plusieurs parties :
● Le point de rupture se produit avec le démantèlement d'AT&T en 1984, qui a produit un changement dans les politiques et les normes qui réglementaient la censure dans les médias, et a cédé la place aux télécommunications actuelles.
● Les termes « capitalisme », « mondialisation » et « technologie » sont liés et subsistent les uns avec les autres, sans capitalisme, il ne peut y avoir de technologie, et sans technologie, il ne peut y avoir de mondialisation.
● Les grandes entreprises ont opté pour la glocalisation comme mode de commercialisation, qui représente l'une des grandes fractures de la mondialisation. Cela conduit à des inégalités d'accès aux technologies entre les pays développés et les pays sous-développés.
● La mondialisation pose donc certains problèmes : les pays développés sont lesseuls à avoir la possibilité de se concentrer sur l'amélioration de leur développement technologique.
● Même si la mondialisation est nécessaire pour le progrès de l'être-humain, le développement de certains pays peut signifier la stagnation de l'économie d'autres pays moins développés, ou bien l'involution de ses technologies.
● De plus, la mondialisation évolue avec le temps grâce aux nouvelles technologies qui émergent chaque année. Cependant, cette évolution entraîne un risque de désinformation, car de plus en plus de fausses informations se propagent grâce à ces nouvelles technologies et sont accessibles à presque tout le monde.
NOTRE POINT DE VUE
Réflexion
L’article nous a donné une nouvelle perception de cette problématique qui est très importante à cause de son influence dans notre vie quotidienne et la répercussion dans le système économique mondiale. Cet article nous explique en profondeur comment les médias ont aidé à atteindre la globalisation, causant en même temps des avantages et des menaces pour les populations les plus vulnérables ; les industries les plus importantes ont créé de nombreux empires dont seulement quelques privilégiés en bénéficient, alors que le consumérisme affecte tout le monde de la même manière.
1. Réflexion à propos de l’enseignement : C’est nécessaire d’apprendre à travers les moyens de communication. L’apprentissage autonome sur internet est une activité en essor. Les professeurs doivent être capables d’utiliser les TIC et d’enseigner aux étudiants comment on peut être plus critique.
2. Réflexion sur l’enseignement de la langue française : Quand on enseigne une langue, on doit enseigner aussi la culture et le contexte, et comme professeurs ou futurs professeurs, c’est important de souligner la réalité et d'expliquer comment on peut la trouver correctement, pour aider aux étudiants à devenir des personnes capables et critiques.
OPINION
Après avoir lu patiemment cet article, nous avons soigneusement analysé en profondeur comment chaque espace de notre vie a été affecté par les médias et leur mondialisation. Nous l’avons trouvé très intéressant l’histoire de l’expansion avec toutes ses luttes, ses pauses, ses relances, ses règles, ses améliorations et ses fondamentaux. Nous avons également été surpris et en même temps pas qu’il y ait autant de discordes dans l’expansion des communications parce que nous n’étions pas au courant des déréglementations.
La globalisation a apporté des changements et des possibilités de connexion autour du monde, ce qui facilite l'interconnexion entre les personnes, les marchés et les opportunités de travail qui stimulent les économies locales. D’autre part, ce phénomène a beaucoup affecté les personnes qui n’ont pas l'accès aux technologies, ce qui provoque un fossé social plus grand où les riches ont la possibilité du progrès et les pauvres doivent s’adapter aux nouveaux systèmes capitalistes et technologiques.
La mondialisation est nécessaire, mais elle peut être inégalitaire et au fil des années, les grandes entreprises l'ont monopolisé. C’est un problème parce qu'il y a des personnes qui n'ont pas d'accès à la technologie et aux communications, ce qui les laisse dans la pauvreté et ne permet pas le développement des sociétés et des groupes de population vulnérables et de faible activité économique.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Patrick-Yves Badillo, Serge Proulx, « Mondialisation de la communication, à la recherche du sens perdu », Hermès, La Revue 2006/1 (n° 44), p. 47-54