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Wiki du cours de Français III : Langue et culture.
Professeur: Miguel Orlando Betancourt Cardona
École des langues - ​Université d'Antioquia





Table ronde
Thème : Le racisme, l'sexisme et l'elitisme
Par : Stefania Villegas, Juan Camilo Rojas, Katty Diaz, Hollman Oliveros et Felipe Arango
Introduction
KATTY : ​Bonjour à tous et à toutes, je suis Katty Diaz, l'animatrice de cette table ronde, j’aimerais vous parler de l'objectif de cette table ronde, des définitions de chaque concept que nous allons aborder aujourd’hui et je vais également demander à chaque participant de nous indiquer chaque citation reliée aux concepts et finalement je vais leur demander leurs commentaires ou leurs avis respectifs. Le thème de la table ronde est le racisme, le sexisme et l'élitisme dans le livre l’étranger d'Albert Camus. Nous allons donc réfléchir au tour de ces concepts.
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Les membres de la table qui nous accompagnent sont : Hollman Oliveros, Stefanía Villegas, Juan Camilo Rojas et Felipe Arango. Soyez les bienvenus.
Voici le contenu de cette table ronde :
1 Les règles
2 L’objectif
3 Les définitions de chaque concept.
4 Les citations et les commentaires ou les avis respectifs.
5 Les conclusions
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Les règles :
La première règle : Chaque participant aura 30 (trente) secondes pour présenter sa citation et donner son avis ou faire son commentaire
La deuxième règle : Aucun participant ne peut interrompre l'autre tant qu'il a la parole
La troisième règle : chaque participant doit indiquer la page ou le chapitre du livre où se trouve la citation
La quatrième règle : chaque participant doit donner une opinion claire de chaque concept et de sa relation avec la vie réelle
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L’objectif
Identifier les fragments de racisme, d'élitisme et de sexisme dans le livre L`Étranger d`Albert Camus et établir les relations de ces cas avec la vie réelle et donner un bref avis ou commentaire en fonction de chaque concept.
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Le racisme
Selon le dictionnaire Larousse, le racisme est l’ensemble des attitudes et des conduites exprimant une « horreur des différences », un irrésistible et fondamental « refus de l'autre », une posture ou une disposition « hétérophobe » qui rejette la différence en tant que telle. C’est le racisme (ou l'antisémitisme) qui se manifeste par divers modes de stigmatisation (injures, insultes, appels à la haine, menaces, etc.)
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FELIPE : “Le jour de mon arrestation, on m’a d’abord enfermé dans une chambre où il y avait déjà plusieurs détenus, la plupart des Arabes. Ils ont ri en me voyant. Puis ils m’ont demandé ce que j’avais fait. J’ai dit que j’avais tué un Arabe et ils sont restés silencieux.” (p. 71)
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Je perçois du racisme dans cette citation, parce que Meursault est constamment en train de nous faire voir les Arabes de l'histoire comme s’ils étaient des délinquants. À travers le livre, nous voyons beaucoup de références sur les Arabes, la majorité d'elles sur le danger qu'ils représentent pour les personnages. Parlant de chez-nous, quand, dans notre société, nous supposons que les vandales sont les étrangers ou qu'ils viennent à notre pays seulement pour commettre des crimes, à mon avis, ce jugement est fondé sur une idée xénophobe.
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HOLLMAN : “À ce moment, Raymond a dit à Masson quelque chose que j’ai mal entendu. Mais j’ai aperçu en même temps, tout au bout de la plage et très loin de nous, deux Arabes en bleu de chauffe qui venaient dans notre direction. J’ai regardé Raymond et il m’a dit : « C’est lui. » “ (Première partie, VI, p. 54)
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Comme on peut le voir dans cette scène. Meursault et Raymond mentionnent les Arabes sur un ton d'avertissement. Pour la simple raison qu'ils sont des arabes et sont habillés en bleu de chauffe. Je pense que dans toute situation de discorde, la meilleure solution sera toujours le dialogue pacifique. Et que nous ne devrions pas avoir de préjugés envers les gens simplement en raison de leur origine ou de leur apparence.
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JUAN : “« S’il y a de la bagarre, toi, Masson, tu prendras le deuxième. Moi, je me charge de mon type. Toi, Meursault, s’il en arrive un autre, il est pour toi. »’’ (Première partie, VI, p. 54)
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Dans cette citation, les Arabes sont traités comme des objets, et c'est une façon de dénigrer l'intégrité d'une personne simplement parce qu'elle est différente.
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STEFANIA : “Là, nous avons trouvé nos deux Arabes. Ils étaient couchés, dans leurs bleus de chauffe graisseux.’’ (Première partie, VI, p. 56)
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Je pense que les commentaires sur les Arabes sont racistes, non seulement parce qu'ils lui en veulent d'être un proche de la femme de Raymond, mais aussi parce qu'à cette époque-là la France était encore un pays raciste. Un exemple de ceci est la façon dont ils se réfèrent à leurs vêtements.
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Pourquoi les Arabes ne sont-ils pas appelés par leurs noms dans le livre ? Si les autres personnages sont presque tous nommés ? Mme Meursault, Meursault, Raymond, Marie, Salamano, Masson, Céleste, Thomas Pérez, entre autres.
L’Élitisme
KATTY : Selon le dictionnaire Larousse , l’élitisme est l'attitude ou politique visant à former et à sélectionner les meilleurs éléments d'un groupe sur le plan des aptitudes intellectuelles ou physiques, aux dépens de la masse.
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HOLLMAN : “J’ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n’avait pas l’air content. Je lui ai même dit : « Ce n’est pas de ma faute. » Il n’a pas répondu” (Première partie, I, p. 4)
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L'attitude de l'employeur de Meursault face à cette situation est un signe clair d'élitisme, où du capitalisme, la seule chose qui l'intéresse, ce sont les êtres productifs et c'est tout.
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“En me réveillant, j’ai compris pourquoi mon patron avait l’air mécontent quand je lui ai demandé mes deux jours de congé : c’est aujourd’hui samedi. Je l’avais pour ainsi dire oublié, mais en me levant, cette idée m’est venue. Mon patron, tout naturellement, a pensé que j’aurais ainsi quatre jours de vacances avec mon dimanche et cela ne pouvait pas lui faire plaisir. Mais d’une part, ce n’est pas de ma faute si on a enterré maman hier au lieu d'aujourd'hui.’’ (Première partie, ll, p. 20)
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Le mécontentement du patron montre encore un système capitaliste où le travailleur est simplement une machine de production, laissant de côté l'être humain qui est fait d'émotions et de luttes quotidiennes. Tout cela est vrai, même si l'attitude de Meursault n'était pas la meilleure.
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STEFANIA : “«Enlève ta cigarette de la bouche quand tu me parles », a dit l’agent. Raymond a hésité, m’a regardé et a tiré sur sa cigarette. À ce moment, l’agent l’a giflé à toute volée d’une claque épaisse et lourde, en pleine joue. (Première partie, lV, p. 35)
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Dans ce cas, l'élitisme peut être observé, lorsque l'agent profite de son pouvoir pour frapper Raymond. Même dans ce siècle, nous pouvons encore voir quand l'autorité profite de son pouvoir pour frapper les citoyens ou le gouvernement pour voler et saigner son propre pays.
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JUAN : “Je lui ai fait remarquer qu’en somme il était un pensionnaire. Il m’a dit que non. J’avais déjà été frappé par la façon qu’il avait de dire : « ils », « les autres », et plus rarement « les vieux », en parlant des pensionnaires dont certains n’étaient pas plus âgés que lui. Mais naturellement, ce n’était pas la même chose. Lui était concierge, et, dans une certaine mesure, il avait des droits sur eux.” (p. 9)
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Dans cette citation, on se rend compte que les personnes qui ont un peu de pouvoir en profitent pour afficher leur supériorité et croient avoir le droit sur les autres de les traiter de façon grotesque.
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FELIPE : “Il en a tiré un crucifix d’argent qu’il a brandi en revenant vers moi. Et d’une voix toute changée, presque tremblante, il s’est écrié : « Est-ce que vous le connaissez, celui-là ? » J’ai dit : « Oui, naturellement. » Alors il m’a dit très vite et d’une façon passionnée que lui croyait en Dieu, que sa conviction était qu’aucun homme n’était assez coupable pour que Dieu ne lui pardonnât pas, mais qu’il fallait pour cela que l’homme par son repentir devînt comme un enfant dont l’âme est vide et prête à tout accueillir.” (p. 67)
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“Mais il m’acoupé et m’a exhorté une dernière fois, dressé de toute sa hauteur, en me demandant si je croyais en Dieu. J’ai répondu que non. Il s’est assis avec indignation. Il m’a dit que c’était impossible, que tous les hommes croyaient en Dieu, même ceux qui se détournaient de son visage.” (p. 67-68)
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“Mais à travers la table, il avançait déjà le Christ sous mes yeux et s’écriait d’une façon déraisonnable : « Moi, je suis chrétien. Je demande pardon de tes fautes à celui-là. Comment peux-tu ne pas croire qu’il a souffert pour toi ? »” (p. 68)
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Ces trois citations tournent autour de l'idée que le juge d'instruction veut imposer ses pensées de l'élite religieuse (les pensées chrétiennes), encore il s'est indigné quand il s'est rendu compte que Meursault ne croyait pas en Dieu. Il est une action élitiste de supposer que tous les membres de la société suivent la doctrine religieuse. Même dans une société libre, il est plus élitiste d'essayer d'imposer ces idéologies aux autres, en jugeant car les autres ne voient pas le monde de la même façon.
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STEFANIA : “Il a déclaré que je n’avais rien à faire avec une société dont je méconnaissais les règles les plus essentielles et que je ne pouvais pas en appeler à ce cœur humain dont j’ignorais les réactions élémentaires. « Je vous demande la tête de cet homme, a-t-il dit” (deuxième partie, lV, p. 101)
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Cette citation représente la discrimination envers Meursault par l'avocat, parce que il l'accuse d'avoir tué cet homme juste pour le fait qu'il est indifférent aux stéréotypes de la société, comme devoir pleurer pour une mère décédée, ne pas montrer ses sentiments et être sincère. Je pense qu'il méritait d'être mieux défendu et de ne pas être jugé aussi sévèrement.
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Le sexisme
KATTY : Le sexisme fait référence à un ensemble de croyances qui naissent de la représentation sociale inégale des hommes et les femmes. Le sexisme s'articule en formant un Idéologie qui, liée au genre, décrit et prescrit non seulement les rôles sociaux des femmes et des hommes, mais aussi la manière dont les relations entre eux doivent être données (Zakrisson, Aderzén, Lenell et Sandelin, 2012).
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STEFANIA : "Céleste m’a dit : « On n’a qu’une mère. »’’ (Première Partie, l, p. 4)
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Nous, les femmes, avons grandi sous de nombreux schémas sexistes et machistes, et nous reproduisons aussi ces stéréotypes quand nous n'en sommes pas conscientes. On pourrait dire que la société pense qu'il n'y a qu'une seule mère uniquement parce que la femme est celle qui donne naissance aux bébéx, mais je crois aussi qu'il n'y a qu'un seul père. Je sais que Céleste ne l'a pas dit dans ce sens, mais cela peut être une représentation très similaire, quand en Colombie on dit : les enfants de mes filles seront mes petits-enfants, mais les enfants de mes fils seront dans le doute.
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HOLLMAN : “Elle avait une voix singulière qui n’allait pas avec son visage, une voix mélodieuse et tremblante.’’ (Première Partie, l, p. 18)
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À mon avis, juger une personne par le ton de sa voix. Dans ce cas, une femme, c'est un exemple de sexisme. Il s'agit de cadrer le ton de la voix d'une personne dans une position spécifique. Et cette position n'est parfois pas réelle.
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STEFANIA : “Marie a déclaré qu’elle resterait pour aider Mme Masson à faire la vaisselle. La petite Parisienne a dit que pour cela, il fallait mettre les hommes dehors.’’ (Première Partie, Vl, p. 53)
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Ici le sexisme se manifeste aussi du côté de la femme comme dans l'autre citation, parce que la petite Parisienne ne laisse pas les hommes laver la cuisine. Ce sont des coutumes très sexistes que nous pouvons voir beaucoup ici dans les maisons des grand-mères colombiennes. D'autres exemples clairs sont, par exemple, les femmes qui subissent encore beaucoup de harcèlement sexuel, qui sont battues. En plus, Il y a toujours un très grand écart de salaire entre les hommes et les femmes et, finalement, bien qu'elles participent au gouvernement, c'est encore très peu.
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HOLLMAN : “Il m’a demandé si je pensais qu’il y avait de la tromperie, et moi, il me semblait bien qu’il y avait de la tromperie, si je trouvais qu’on devait la punir et ce que je ferais à sa place, je lui ai dit qu’on ne pouvait jamais savoir, mais je comprenais qu’il veuille la punir.” (p. 32)
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Ce que je pense de cette citation, c'est que personne n'a le droit de punir une autre personne. Personne ne possède personne. Et personne sur la surface de la terre n'est moins qu'une autre. Nous sommes tous égaux. En outre, nous ne pouvons pas nous laisser guider par nos émotions, qui nous font parfois penser à ce genre de choses.
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FELIPE : "Il voulait lui écrire une lettre « avec des coups de pied et en même temps des choses pour la faire regretter ». Après, quand elle reviendrait, il coucherait avec elle et « juste au moment de finir » il lui cracherait à la figure et il la mettrait dehors. J’ai trouvé qu’en effet, de cette façon, elle serait punie.” (p. 32-33)
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“Quelques bruits sourds et la femme a hurlé, mais de si terrible façon qu’immédiatement le palier s’est empli de monde. Marie et moi nous sommes sortis aussi. La femme criait toujours et Raymond frappait toujours. Marie m’a dit que c’était terrible et je n’ai rien répondu. Elle m’a demandé d’aller chercher un agent, mais je lui ai dit que je n’aimais pas les agents.” (p. 36-37)
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Ici on voit le sexisme quand les deux personnages, Meursault et Raymond normalisent le pouvoir qu'ils ont sur les femmes, et d'avoir le "droit" d’utiliser la force sans conséquence. Reconnaître la faiblesse physique naturelle des femmes (en comparaison), pour violenter en contre d'elles est sexiste parce que ça généralise l'idée d'avoir pouvoir sur leur genre.
“Quand elle a ri, j’ai eu encore envie d’elle. Un moment après, elle m’a demandé si je l’aimais. Je lui ai répondu que cela ne voulait rien dire, mais qu’il me semblait que non. Elle a eu l’air triste.” (p.36)
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“Par exemple, j’étais tourmenté par le désir d’une femme. C’était naturel, j’étais jeune. Je ne pensais jamais à Marie particulièrement. Mais je pensais tellement à une femme, aux femmes, à toutes celles que j’avais connues [...]” (p. 76)
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Dans ces deux dernières citations nous voyons que Meursault utilise Marie pour satisfaire ses désirs sexuels, et, nous pouvons remarquer qu'il ne planifie pas de faire plus que ça. La culture de sexualiser les femmes et d'avoir la conception de femmes comme des objets, reproduit des mauvais comportements comme, par exemple, jouer avec les sentiments des personnes.
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JUAN : Je voudrais donner une opinion générale sur le thème de ce débat : de nos jours, c'est une façon de discriminer les comportements ou les pensées des gens, sur la base de croyances sur le sexe et le genre des personnes. Le sexisme est un phénomène que nous pouvons constater au quotidien et dont nous ne sommes pas exempts.
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Conclusions
KATTY : Les épisodes de racisme, de sexisme et d'élitisme mentionnés dans le livre sont clairement mis en évidence dans la société d'aujourd'hui. Ils viennent des temps anciens avec une marque indélébile de génération en génération. Ces événements se voient encore dans les écoles, les universités, les milieux de travail, dans les foyers, dans la rue, etc.
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Albert Camus illustre, dans son livre l’Étranger, de manière très créative des événements qui se produisent dans la vie quotidienne. Après avoir présenté nos réflexions sur les concepts abordés, nous pensons qu'il ne s'agit pas seulement de changer d'idées ou de concepts, il s'agit d'éduquer depuis les foyers en commençant par les plus petits, de rompre avec ces structures de pouvoir qui existent dans la société et faire plus de pédagogie depuis chez soi.
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Merci