Table ronde

Thème : Représentations de la masculinité

Par : Maria Isabel Calpa, David Santiago Medina et Lina Paola Ramirez

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Introduction

LINA :  Bonjour à tous et à toutes, soyez les bienvenus à notre table ronde. Aujourd'hui, nous allons parler de la représentation de la masculinité dans le livre " L'Étranger " d’Albert Camus. 

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Comme toujours, je suis accompagnée de mes collègues David Medina et Isabel, qui nous montreront quelques citations de ce livre afin d’essayer d'expliquer la représentation de la masculinité. 

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Rappelez-vous que " L'Étranger ", c’est un roman qui décrit les fondements de la philosophie camusienne : l’absurde. L’absurde désigne ce qui est contraire à la raison et à la logique. À travers du personnage principal de ce livre, Meursault, l’auteur montre l’homme devant l’irrationnel. L’absurde, chez Camus, naît de la confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde.

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Alors, c'est pour cette raison que l'on peut voir à Meursault qui se démarque par sa grande indifférence, il est un étranger face aux conventions sociales: il fume dans la morgue, il établit une liaison avec Marie alors que sa mère vient de mourir, il va voir un film comique alors qu’il est en deuil. En général, c’est un personnage qui n’a pas montré des sentiments de tristesse, d’amour ou de tendresse. 

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Voyons comment, à travers les citations suivantes du texte, le personnage principal développe son rôle masculin. Allons-y camarades !

 

DAVID :  C'est un exemple de masculinité qui se trouve dans la page 34.

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« Je me suis levé, Raymond m’a serré la main très fort et m’a dit qu’entre hommes on se comprenait toujours » Page : 34

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Dans cette citation, nous pouvons voir la fierté de Raymond d'être un homme. Dans cette citation, nous pouvons voir l'importance du mot "homme" et la façon dont il est utilisé. Je pense que l'auteur a voulu souligner l'importance de la masculinité à son époque et principalement pour le personnage de Raymond.

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Voici un autre exemple qu’illustre la masculinité dans le livre.

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« Ton nom », a dit l’agent. Raymond a répondu. « Enlève ta cigarette de la bouche quand tu me parles », a dit l’agent. Raymond a hésité, m’a regardé et a tiré sur sa cigarette. À ce moment, l’agent l’a giflé à toute volée d’une claque épaisse et lourde, en pleine joue. La cigarette est tombée quelques mètres plus loin. Raymond a changé de visage, mais il n’a rien dit sur le moment et puis il a demandé d’une voix humble s’il pouvait ramasser son mégot. L’agent a déclaré qu’il le pouvait et il a ajouté : « Mais la prochaine fois, tu sauras qu’un agent n’est pas un guignol. » page : 37

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Dans cette citation, nous pouvons voir que l'agent veut faire comprendre à Raymond qu'il est une figure de supériorité, qu'il peut-être plus homme que Raymond. La masculinité est ici représentée par l'autorité de l'agent, Raymond doit respecter l'agent, même après avoir été giflé par lui.

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Pour parler plus sur la masculinité dans le livre de Camus, je voudrais vous faire part de cette citation :

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« On lui a demandé si j’étais son client et il a dit : « Oui, mais c’était aussi un ami » ; ce qu’il pensait de moi et il a répondu que j’étais un homme ; ce qu’il entendait par là et il a déclaré que tout le monde savait ce que cela voulait dire » page : 90

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Selon moi, cette citation fait référence à ce que Céleste pense de Meursault, et justifie donc son comportement. Céleste pense que Meursault ne montre pas ses émotions parce qu'il est un homme et que les hommes ne laissent pas sortir leurs émotions, et elle pense que tout le monde devrait comprendre Meursault. Il s'agit d'un stéréotype encore présent dans certains secteurs de la société actuelle, selon lequel les hommes doivent toujours être considérés comme les plus forts, conformément à leurs croyances.

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ISABEL :  Merci Lina d’avoir accepté d’animer cette table ronde. Commençons par les analyses. Voyons le premier extrait :

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“Vous comprenez, monsieur Meursault, m’a-t-il dit, ce n’est pas que je suis méchant, mais je suis vif. L’autre, il m’a dit : « Descends du tram si tu es un homme. » Je lui ai dit : « Allez, reste tranquille. » Il m’a dit que je n’étais pas un homme. Alors je suis descendu et je lui ai dit : « Assez, ça vaut mieux, ou je vais te mûrir. » Il m’a répondu : « De quoi ? » Alors je lui en ai donné un. Il est tombé. Moi, j’allais le relever. Mais il m’a donné des coups de pied de par terre. Alors je lui ai donné un coup de genou et deux taquets. Il avait la figure en sang. Je lui ai demandé s’il avait son compte. Il m’a dit : « Oui.” Page 28.

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Dans cette partie, on remarque que l’égo et la masculinité de Meursault ont été offensés, qu’il perd le contrôle et utilise la violence pour prouver sa virilité, et qu’il commence à se battre rudement. Cette citation est étroitement liée au pouvoir que la masculinité a toujours représenté, c’est un exemple clair où la force et la violence sont utilisées pour définir qui a le plus de pouvoir et qui gagne le respect, mais ils ne sont pas conscients, qu’il ne faut pas recourir à la force ou à la violence pour démontrer la masculinité d’un homme. 

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Regardons un autre extrait qui nous aidera à mieux comprendre ce sujet:

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“La petite Parisienne a dit que pour cela, il fallait mettre les hommes dehors. Nous sommes descendus tous les trois” page 52

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En analysant cette citation, il est évident, les stéréotypes qui sont manipulés pour les hommes et pour les femmes, où les caractéristiques de la masculinité sont affectées si, l’homme réalise les activités du ménage, Nous pouvons remarquer que les cultures avaient une fausse croyance que certains métiers sont pour les femmes et d’autres pour les hommes. Ou que si l’homme faisait des choses comme cuisiner, laver ou balayer, ils se moquaient de lui parce qu’on pensait qu’il était moins homme.

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Mais ce stéréotype a affecté de nombreux hommes, car ils ont également été affectés dans leurs décisions d’étudier ou de travailler, même dans leur façon de s’habiller, car on pense qu’il y a certaines professions pour les hommes et d’autres pour les femmes, En associant les couleurs au genre, par exemple, le rose pour les filles et le bleu pour les garçons. 

Isabel : lisons maintenant cet autre extrait :

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“Raymond a commencé à s’exciter un peu. L’autre jouait toujours et tous deux observaient chaque geste de Raymond. « Non, ai-je dit à Raymond. Prends-le d’homme à homme et donne-moi ton revolver. Si l’autre intervient, ou s’il tire son couteau, je le descendrai. » page 57

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Encore une fois, nous soulignons le désir de voir lequel est le plus fort et le plus dominant. C’est un acte d’imprudence parce que les hommes n’ont jamais aimé se sentir inférieurs ou abandonnés, donc par un élan ils vont jusqu’au bout. Selon les cultures passées, l’homme ne montre pas de faiblesse devant un autre homme. 

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Pour conclure, je considère que la masculinité est un sujet complexe, étant donné qu’elle est liée à la culture de chaque société, et qu’elles ont déjà des caractéristiques, mais cela a changé et l’égalité entre les sexes est plus évidente. Aujourd’hui, on n’utilise plus de phrases comme les hommes ne pleurent pas. Les hommes peuvent maintenant exprimer librement leurs émotions et leurs sentiments, c’est une grande avancée. 

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Conclusion

LINA :  On peut dire que Camus représente la masculinité comme indifférente, froide, un peu violente et égocentrique. Des hommes qui font partie d'une société absurde, qui réagissent également par la grossièreté et la crudité et qui n'ont pas le sens de la protection et de l'appréciation de leur environnement.