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Wiki du cours de Français III : Langue et culture.
Professeur: Miguel Orlando Betancourt Cardona
École des langues - ​Université d'Antioquia





Table ronde
Thème : L'inegalité et la marginalisation
Par : Ariana Acosta, Valeria Avendaño, María Camila Gómez et Mariana Marulanda
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Introduction
MARIANA : ​Bonjour à tous, aujourd'hui, nous commençons la table ronde du groupe quatre, qui est composée de :
Ariana Acosta, Camila Gomez, Valeria Avendaño et Mariana Marulanda, sa modératrice.
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Nous allons parler d'inégalité et de marginalisation à partir du livre l'étranger d’Albert Camus.
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Commençons par le résumé :
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Le livre « L’étranger » parle de Meursault, un Algérois passif et indifférent au monde qui l'entoure. Lorsque sa mère meurt, cela ne semble pas l'affecter, il n'accorde pas non plus d'importance à une liaison qu'il a avec une jeune femme nommée María. Après avoir commis un crime, il ne montre aucun remord. L'attitude de Meursault se heurte aux conventions sociales et le conduit à sa propre condamnation à mort.
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On présente maintenant les règles de la table ronde :
Numéro 1 : Participation. Chaque participant doit faire deux interventions.
Numéro 2 : Temps. Chaque intervention doit être faite en moins de 3 minutes.
Numéro 3 : Interventions. Chaque participant doit faire au moins deux interventions.
Numéro 4 : Comportement. Les interventions doivent être faites avec respect et tolérance.
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Je vais continuer avec la définition de l'inégalité :
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C’est la condition ou circonstance de ne pas avoir la même nature, quantité, qualité, valeur ou forme qu'une autre, ou d'en différer par un ou plusieurs aspects. Cela se produit lorsqu'une personne reçoit un traitement différent en raison de sa position sociale, de sa situation économique, de la religion qu'elle professe, de son sexe, de sa culture d'origine ou de ses préférences sexuelles, entre autres aspects.
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Je donne la parole à Ariana pour qu’elle nous présente ses commentaires.
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ARIANA : Parlant de l’inégalité, je voudrais mentionner une situation que j’ai trouvée dans la page 37 chapitre 4.
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« L’agent lui a dit de fermer ça, que la fille devait partir et lui rester dans sa chambre en attendant d’être convoqué au commissariat. »
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Pour moi, c'est une situation qui représente très bien l'inégalité. L'agent, n'avait aucune connaissance de tout ce qui s'est passé, n'a pris en compte que la parole de la femme et, pourtant, lui a permis de partir sans aucune intention de savoir si elle aussi avait battu Raymonde, lui, au contraire, devait attendre d’être convoqué au commissariat. Je considère que ces situations ont lieu très souvent, car l'égalité est normalement exigée dans de nombreux aspects sociaux, mais dans des cas similaires ou égaux à ceux que je viens de mentionner, la femme s'avère toujours être la victime et celle qui reçoit du soutien même lorsque le conflit ait été commencé par elle-même.
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MARIANA : Je donne la parole à Camila.
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CAMILA : Eh bien, parce que nous parlons d'inégalité, j'aimerais commenter un peu le passage du livre à la page 94, bien que je le trouve intéressant.
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« Mais mon avocat, à bout de patience, s’est écrié en levant les bras, de sorte que ses manches en retombant ont découvert les plis d’une chemise amidonnée : « Enfin, est-il accusé d’avoir enterré sa mère ou d’avoir tué un homme ? » »
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À première vue, je n'ai pas trouvé beaucoup de relation entre cette phrase et le concept d'inégalité, mais en analysant le livre dans son intégralité, on se rend compte que le problème avec Meursault, c'est qu'il est très différent du reste des gens de la société française de son temps. Camus ne nous mentionne jamais vraiment pourquoi Mersault agit avec tellement de désintérêt pour la vie, mais indépendamment qu'il en soit, ce qu'ils faisaient dans le jugement était de le traiter différemment à cause de ce qu'il pensait et de sa façon de voir la vie, la question du meurtre est venue au second plan que même l'avocat a dû demander s'il avait été reconnu coupable d'avoir enterré sa mère ou d'avoir tué un homme. L'inégalité se traduit par le fait que la différence de pensée peut influencer et influence effectivement la façon dont la société vous traite. Si la justice est aveugle et sourde, la façon dont nous percevons le monde ne devrait pas affecter le traitement qu'une autre personne mérite.
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MARIANA : Je donne la parole à Valeria.
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VALERIA : J'ai l'impression que la question de l'inégalité n'est pas traitée dans le livre comme une inégalité sociale, une inégalité économique, etc. mais comme une différence, pour ainsi dire. La différence entre les nationalités et les coutumes a été évoquée, comme le montrent les visites aux prisonniers, où les Arabes s'agenouillent devant leurs visiteurs sans dire un mot, ce qui est normal pour eux.
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MARIANA : Merci de nous avoir présenté vos avis. Je vais continuer avec la définition de la marginalisation :
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Il s'agit d'une situation sociale de désavantage économique, professionnel, politique ou de statut social, produite par la difficulté qu'a une personne ou un groupe à s'intégrer dans certains des systèmes de fonctionnement social (intégration sociale). Dans un langage moins avancé, il s'agit d'exclure une personne en raison de son statut économique, social ou politique.
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Je donne la parole à Ariana.
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ARIANA : Un exemple de marginalisation que j'ai trouvé dans le livre, est sur la page 45 numéro quatre quand Meursault dit la phrase suivante :
« Il n’avait pas été heureux avec sa femme, mais dans l’ensemble il s’était bien habitué à elle. Quand elle était morte, il s’était senti très seul. »
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Je considère que la situation dans laquelle vit M. Salamano est très triste et représente pour moi un cas de marginalisation, car c'est un homme qui, compte tenu de la mort de sa femme, de sa pauvreté et de sa vieillesse, n'a d'autre compagnie que son chien égal ou plus âgé que lui, les gens ne se rapprochent pas de lui, pas du tout, ses voisins proches ne se soucient pas de sa santé, mais c'est peut-être dû à son mauvais caractère, alors je considère que c’est une marginalisation, en partie, à cause du fait qu'il est un monsieur peu traitable, mais je pense que son attitude est due à sa solitude, à sa tristesse et clairement sa vieillesse.
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MARIANA : Je donne la parole à Camila.
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CAMILA : En continuant sur le thème de la marginalisation, à la page 102, nous voyons cette phrase que je vais utiliser pour expliquer un point que j'ai remarqué et qu'il est important de souligner.
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« Il y avait lu que j’étais un honnête homme, un travailleur régulier, infatigable, fidèle à la maison qui l’employait, aimé de tous et compatissant aux misères d’autrui. Pour lui, j’étais un fils modèle qui avait soutenu sa mère aussi longtemps qu’il l’avait pu. Finalement j’avais espéré qu’une maison de retraite donnerait à la vieille femme le confort que mes moyens ne me permettaient pas de lui procurer. »
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Dans ce cas, trouver un personnage marginalisé était difficile, car le stéréotype d'une personne marginalisée n'était pas pleinement trouvé chez aucun des personnages et je pense que c'est le point de discussion.
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La description que l'avocat donne de Meursault peut être celle de toute autre personne, travailleuse, honnête, dévouée. Et c'est que la marginalisation n'affecte pas vraiment ce que vous devez faire en tant que personne pour survivre.
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Marginalisé ou non, Vous avez besoin de chercher un emploi, vous devez être honnête et dévoué pour garder l'emploi. Ce qui affecte la marginalisation, à quel point il est facile de fonctionner dans la société pour une personne, comme on se sent quand on doit faire tous ces processus obligatoires, qu'ils soient faciles ou difficiles à réaliser. La marginalisation se cache dans le manque d'opportunités devant nos yeux et cela donne l'impression que nous sommes tous pareils à cette description sans tenir compte du contexte de chaque personne.
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MARIANA : Je donne la parole à Valeria.
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VALERIA : Je pense que la marginalisation, et plus particulièrement la marginalisation sociale, c’est un thème qui peut être reflété dans le texte, car il présente une perspective de ce que les prisonniers vivent et pensent. Comment leur pensée change complètement à cause de cette marginalisation et leur façon de voir les choses change également. D'un moment à l'autre, ils sont mis à l'écart de la société, coupés de leurs coutumes, en l'occurrence à cause d'un crime qui a été commis. En témoigne la phrase que j'ai choisie dans le livre, qui se lit comme suit :
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« Au début de ma détention, pourtant, ce qui a été le plus dur, ce n'est que j’avais des pensées d’homme libre. Par exemple, l’envie me prenait d’être sur une plage et de descendre vers la mer. À imaginer le bruit des premières vagues sous la plante de mes pieds, l’entrée du corps dans l’eau et la délivrance que j’y trouvais, je sentais tout d’un coup combien les murs de ma prison étaient rapprochés. Mais cela dure quelques mois. Ensuite, je n’avais que des pensées de prisonnier. »
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MARIANA : Merci beaucoup à toutes nos invitées de nous avoir partagé vos avis. Passons aux conclusions pour clôturer la table ronde.
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Conclusion numéro 1 :
Le livre a été écrit dans un contexte d'après-guerre, de sorte que les questions d'inégalité et de marginalisation sont très présentes dans le contexte de la société de l’époque. Camus présente Meursault, un personnage très différent des autres, qui accepte le non-sens de la vie et qui, ce faisant, trouve la paix.
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Conclusion numéro 2 :
Les participants de cette table ronde s'accordent à dire que ces deux sujets (l’inégalité et la marginalisation) sont subtils dans l'histoire mais qu'ils canalisent le destin final du personnage, ainsi que nos décisions au quotidien.
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Merci beaucoup de votre attention. À une prochaine rencontre !